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Fiche de contrôle du courrier

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Stempel und Handschrift neben Postausgang54BerufsangabePostsperreKästchen PosteingangHaftartNummerName, Geburtstag und -ort

Ces fiches de contrôle du courrier servaient à gérer la correspondance entrante et sortante des détenus des camps de concentration. Aux Arolsen Archives, elles existent en plusieurs coloris de papier, ce qui n’a toutefois pas d’incidence quant à leur contenu. Elles peuvent fournir diverses informations plus ou moins détaillées, comme la profession ou le camp d’origine des prisonniers ou encore celui où ils avaient été transférés. Bon nombre de fiches ne portent aucune mention d’échange de courrier. En effet, durant la Seconde Guerre mondiale, les détenus ignoraient où se trouvaient leurs familles et où ils auraient pu leur écrire.

Ces fiches de contrôle du courrier servaient à gérer la correspondance entrante et sortante des détenus des camps de concentration. Aux Arolsen Archives, elles existent en plusieurs coloris de papier, ce qui n’a toutefois pas d’incidence quant à leur contenu. Elles peuvent fournir diverses informations plus ou moins détaillées, comme la profession ou le camp d’origine des prisonniers ou encore celui où ils avaient été transférés. Bon nombre de fiches ne portent aucune mention d’échange de courrier. En effet, durant la Seconde Guerre mondiale, les détenus ignoraient où se trouvaient leurs familles et où ils auraient pu leur écrire.

Informations générales sur les documents des camps de concentration

Autres exemples

Questions et réponses

  • À quel endroit le document a-t-il été utilisé et qui l'a créé ?

    La fiche de contrôle du courrier (également abrégée P.K.K pour Postkontrollkarte) était établie au secrétariat (Schreibstube) lors de l’arrivée d’un détenu au camp de concentration. Les Funktionshäftlinge (détenus à fonction ou « fonctionnaires ») reprenaient les informations – telles que la date de naissance, le nom et le matricule du détenu – portées sur les fiches d’enregistrement préalablement créées. Puis le secrétariat transmettait la fiche de contrôle du courrier aux détenus doyens de block (Blockälteste) qui les remettaient aux SS chefs de block (Blockführer) respectifs. Ces derniers géraient les fichiers du courrier dans les différents blocks du camp.

    L’administration du courrier et la censure des lettres des détenus étaient identiques dans les camps annexes et dans le camp principal. Les lettres et colis étaient transférés aux camps annexes et distribués via les doyens du camp ou le chef de kommando.

  • Quand le document a-t-il été utilisé ?

    Les fiches de contrôle du courrier conservées aux Arolsen Archives couvrent l’ensemble de la période d’existence des camps de concentration. On remarque que les correspondances étaient rarement mentionnées sur les fiches les plus récentes, c'est-à-dire celles des années 1940. Il faut y voir un signe qu’un grand nombre de détenus étaient coupés du monde extérieur pendant les dernières années du conflit, et ignoraient souvent où se trouvaient les membres de la famille à qui ils auraient pu écrire.

  • Dans quel but le document a-t-il été utilisé ?

    Dans les camps de concentration, la majorité des détenus était officiellement autorisée à envoyer et à recevoir des lettres à intervalles définis. Certaines catégories de détenus, telles que les prisonniers de guerre soviétiques, en étaient exclues. Il existait aussi des règlements particuliers qui, par exemple, restreignaient la correspondance des détenus juifs ou de ceux qui étaient appelés Étudiants de la Bible (Témoins de Jéhovah).

    Dans les camps de concentration, les détenus étaient contraints d’écrire sur des formulaires en papier qui étaient ensuite examinés avec soin par des SS hommes et des gardiennes SS du bureau de censure. L’objectif était d’éviter que des informations concernant les conditions de vie dans le camp de concentration ne filtrent vers l’extérieur. Cela impliquait également que les détenus non germanophones devaient impérativement rédiger leurs lettres et cartes postales en allemand. Cette règle a été édictée parce que les SS n’auraient pas été capables de censurer des textes écrits dans une langue étrangère.

    Le nombre des envois postaux autorisés a changé plus d’une fois au fil des ans. Ainsi, au tout début de Dachau, par exemple, les détenus étaient autorisés à écrire et à recevoir une lettre par mois, puis deux à partir de 1934. Pour vérifier le respect de cette règle, on notait sur la fiche de contrôle du courrier la date à laquelle une personne recevait ou envoyait du courrier. Les chefs de block SS pouvaient également y repérer immédiatement d’éventuelles restrictions, c’est-à-dire si le propriétaire de la fiche était sous le coup de sanctions lui interdisant toute correspondance pendant une période définie.

    Les règlements étaient identiques dans les camps annexes et dans les camps principaux. Un courrier de décembre 1944, conservé aux Arolsen Archives, réglemente les échanges postaux dans les camps annexes de Buchenwald. Il stipule que les prisonniers pouvaient recevoir et envoyer une lettre par mois. Les détenus juifs, quant à eux, étaient soumis à des conditions plus restrictives : leur droit de correspondre se limitait à une fois toutes les huit semaines. À cette époque, aucun détenu n’était autorisé à communiquer par écrit avec le gouvernement général ou la Croix-Rouge. Afin que les proches n’apprennent pas que le détenu se trouvait dans un camp annexe du camp de concentration, les imprimés contenaient, par exemple, les indications suivantes : K.L. Buchenwald, Block 17 (camp de Buchenwald, block 17 qui couvrait l’ensemble des kommandos extérieurs de Buchenwald dans un rayon de 100 km autour du camp principal) ou Block W (pour Wittenberge, le kommando extérieur de Neuengamme).

  • Quelle est la fréquence du document ?

    Les directives relatives au travail du secrétariat de Buchenwald mentionnent la fiche de contrôle du courrier parmi les quatre fiches à créer pour chaque nouveau détenu. Les Arolsen Archives ne conservent toutefois pas de fiche de contrôle du courrier pour chaque ancien détenu. On ne sait pas exactement combien de ces fiches sont classées aux Arolsen Archives. Mais une liste de 1951 indique un nombre approximatif de 150 000 fiches de contrôle du courrier du camp de Buchenwald et un peu plus de 1 000 pour le camp de Natzweiler-Struthof. 45 000 fiches de contrôle du courrier sont classées dans la collection de documents individuels du camp de Mittelbau-Dora, même si on y utilisait la plupart du temps un autre formulaire.

  • Que faut-il prendre en compte dans ce document ?

    Comme aucun nom de camp n’était indiqué sur les fiches de contrôle du courrier, il n’est pas possible d’identifier immédiatement celui qui l’a émise. Certaines informations manuscrites ne sont pas forcément liées à la correspondance. Il arrive par exemple que l’enregistrement ou le transfert ainsi que la profession d’un détenu soient mentionnés sur la fiche. Ces renseignements sont notés à différents endroits, car aucun champ ne leur était dédié. Il n’est par ailleurs pas toujours spécifié si une personne arrivait du camp indiqué sur la fiche ou si elle y avait été envoyée. Dans ces cas de figure, il faut faire appel à d’autres documents pour vérifier les informations et les positionner dans l’histoire de sa persécution.

    Les fiches de contrôle du courrier semblent indiquer que les détenus pouvaient écrire et recevoir des lettres. Si cette possibilité existait en théorie, il ne faut pas oublier que peu de prisonniers entretenaient des contacts épistolaires avec leurs familles ou amis, notamment durant la seconde moitié de la guerre. Bon nombre d’anciens détenus se souviennent n’avoir eu aucune nouvelle de leurs proches. De plus, il arrivait fréquemment que les internés ignorent eux-mêmes où se trouvaient les personnes à qui ils auraient voulu écrire. Suite aux déportations massives notamment, où des familles entières étaient déportées dans différents camps de concentration, les détenus ne savaient tout bonnement pas où adresser leurs lettres. Ainsi, l’existence de fiches de contrôle du courrier ne signifie pas forcément qu’une correspondance a réellement eu lieu.

    Si vous avez d’autres informations à propos de ce document ou de toute autre source présentée dans l’e-Guide, nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir les partager avec nous à l’adresse eguide@arolsen-archives.org. Nous nous efforçons de compléter régulièrement les descriptions des documents – et le meilleur moyen d’y parvenir est de mettre toutes nos connaissances en commun.

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