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Fiche d’effets personnels

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Ce document est une fiche d’effets personnels. Bien qu’elles existent en diverses couleurs, toutes les versions avaient la même finalité : elles servaient à gérer les quelques affaires personnelles que les détenus devaient déposer à leur arrivée au camp de concentration. Les fiches d’effets personnels peuvent être différemment complétées. Celles datant des années d’avant-guerre tendent à avoir plus d’objets cochés ou numérotés que les exemplaires établis à partir de 1939. Beaucoup de fiches de 1944 et de 1945 sont même vierges, car les détenus ne possédaient plus rien lors de leurs transferts. Divers tampons apposés sur ces documents informent sur le sort de ces biens. En effet, durant la guerre, divers arrêtés et règlements ont de plus en plus souvent autorisé la confiscation des effets et leur réutilisation à d’autres fins.

Ce document est une fiche d’effets personnels. Bien qu’elles existent en diverses couleurs, toutes les versions avaient la même finalité : elles servaient à gérer les quelques affaires personnelles que les détenus devaient déposer à leur arrivée au camp de concentration. Les fiches d’effets personnels peuvent être différemment complétées. Celles datant des années d’avant-guerre tendent à avoir plus d’objets cochés ou numérotés que les exemplaires établis à partir de 1939. Beaucoup de fiches de 1944 et de 1945 sont même vierges, car les détenus ne possédaient plus rien lors de leurs transferts. Divers tampons apposés sur ces documents informent sur le sort de ces biens. En effet, durant la guerre, divers arrêtés et règlements ont de plus en plus souvent autorisé la confiscation des effets et leur réutilisation à d’autres fins.

Informations générales sur les documents des camps de concentration

Autres exemples

Questions et réponses

  • À quel endroit le document a-t-il été utilisé et qui l'a créé ?

    Lors de leur arrivée dans un camp de concentration, les détenus étaient enregistrés, rasés, recevaient une tenue de camp, puis étaient conduits au dépôt des effets personnels, où ils devaient laisser tout ce qu’ils avaient sur eux. Le terme de Kammer, littéralement chambre, évoque une petite pièce, ce qui induit en erreur. De fait, à Buchenwald par exemple, le dépôt des effets personnels, où l’ensemble des biens des détenus était géré, était le plus grand bâtiment du camp.

    Les nouveaux venus devaient se défaire de tous leurs objets de valeur et leurs vêtements appelés Effekten (un terme vieilli en allemand pour désigner les affaires personnelles, équivalent d’effets en français). Les Funktionshäftlinge (détenus à fonction ou « fonctionnaires ») établissaient pour chaque détenu une fiche d’effets personnels, sur laquelle ils consignaient ce que la personne possédait et portait. Ces fiches étaient classées au dépôt des effets personnels par ordre alphabétique. Le transfert d’un détenu vers un autre camp entraînait la création d’une nouvelle fiche dans le nouveau camp.

  • Quand le document a-t-il été utilisé ?

    Les fiches d’effets personnels étaient déjà en usage avant 1933 dans toutes les prisons allemandes. Les nazis ont repris cette procédure dans les premiers camps de concentration, en vue de gérer les effets que les détenus étaient obligés de déposer à leur arrivée. Les fiches d’effets personnels ont connu différentes variantes dans les camps principaux entre 1933 et 1945. La diversité de leurs coloris s’explique par la pénurie croissante de papier pendant la guerre. La plupart des fiches détenues par les Arolsen Archives sont rougeâtres, parfois jaunes à brunâtres ; la couleur bleue est également présente, mais exceptionnelle. Les textes imprimés relatifs aux effets, tels que chapeau, chaussures, pantalon, col ou crayon de papier, peuvent également fluctuer selon les fiches d’effets personnels.

  • Dans quel but le document a-t-il été utilisé ?

    Les fiches d’effets personnels servaient à enregistrer les biens que les nouveaux détenus devaient laisser au dépôt des effets personnels à leur arrivée. Comme il était d’usage dans les prisons, les effets des détenus étaient aussi conservés dans les camps de concentration, afin de les rendre à leurs propriétaires lors de leur libération. Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, les détenus récupéraient d’ordinaire leurs objets de valeur, tels que les montres, stylos à encre, pièces d’identité, photographies ou vêtements au moment de leur sortie du camp. En cas de décès, l’administration du camp envoyait leurs effets aux familles.

    Lors des transferts, les affaires pouvaient être envoyées d’un camp à l’autre – principalement avant l’entrée en guerre, mais également après. Les Arolsen Archives détiennent encore de nombreux courriers des administrations des camps, demandant de faire suivre les effets de détenus. Il n’était pas rare que les SS fassent transiter les effets personnels dans des sacs en même temps que les détenus. Parfois, leurs biens étaient aussi expédiés ultérieurement. Ces affaires pouvaient également être officiellement « liquidées » (aufgelöst) selon la terminologie nazie. Cela signifiait que l’on ne faisait pas suivre les vêtements des détenus décédés ou déplacés, mais qu’ils étaient désinfectés et lavés pour être distribués à de nouveaux détenus.

    Au cours des dernières années du conflit, la SS a géré de maintes façons les biens des détenus. La plus grande partie était « valorisée », en d’autres termes, les biens de valeur étaient confisqués et vendus. Les détenus ne récupéraient donc plus leurs affaires lorsqu’ils étaient transférés ou libérés. Cette exploitation économique faisait partie de la politique nazie et c’est ainsi que les vêtements des détenus étaient souvent donnés au Secours populaire national-socialiste (Volkswohlfahrt) et au Secours d’hiver du peuple allemand (Winterhilfswerk) ou, comme mentionné précédemment, distribués aux nouveaux détenus. Les objets de valeur étaient parfois vendus au marché noir ou échangés contre de la nourriture. De nombreux survivants ont également raconté que des gardiennes SS de camps de concentration et des hommes SS ainsi que des kapos et des Funktionshäftlinge corrompus s’enrichissaient avec ces objets.

    La finalité de l’emploi des effets personnels a non seulement évolué pendant la guerre, mais dépendait aussi de la nationalité du détenu. En cas de décès d’un détenu allemand ou d’Europe de l’Ouest, la procédure prévoyait d’en informer l’autorité ayant ordonné la déportation, qui devait rechercher les membres de la famille sur place, afin que l’administration du camp de concentration puisse leur faire parvenir les objets de valeur. Au plus tard à partir de 1942, les détenus polonais, juifs et soviétiques ont été exclus de cette réglementation. Leurs effets personnels étaient confisqués par les SS, en général au profit du Reich. Enfin, le 11 novembre 1944, un arrêté de l’Office central pour l’économie et l’administration (Wirtschafts-Verwaltungshauptamt / WVHA) ordonnait que les effets des détenus étrangers ne soient plus restitués. Un tampon spécifique est apposé sur ces fiches d’effets personnels.

    Les Arolsen Archives conservent les effets de quelque 3 000 détenus, avant tout des camps de Neuengamme et de Dachau. Leur particularité est que les noms des propriétaires sont en grande partie inconnus. C’est pourquoi la campagne #StolenMemory a été lancée en 2016 afin de retrouver les familles des personnes concernées et de leur rendre les montres, photos, alliances et tous autres objets personnels.

  • Quelle est la fréquence du document ?

    La fiche d’effets personnels est un document relativement fréquent, qui était établi dans les camps de concentration pour la plupart des détenus. Elle était également créée pour ceux qui n’avaient aucun objet personnel lors de leur arrivée au camp. Dans ce cas de figure, seuls les renseignements personnels étaient notés sur une fiche par ailleurs vide ou tamponnée d’un keine Effekte übersandt (pas d’effets transmis). On ne sait pas exactement combien de fiches d’effets personnels sont classées aux Arolsen Archives. Mais une liste de 1951 recense – à titre indicatif – 110 000 fiches d’effets personnels du camp de Buchenwald et presque 700 du camp de Niederhagen-Wewelsburg.

  • Que faut-il prendre en compte dans ce document ?

    Les fiches d’effets personnels permettent de déterminer la durée des détentions antérieures. Lorsqu’une personne arrivait pour la première fois dans un camp de concentration, la fiche peut encore mentionner divers objets quotidiens en sa possession au moment de son arrestation. Les détenus qui avaient déjà transité par plusieurs camps n’avaient en général plus rien à déclarer. Cela explique pourquoi la rubrique de dépôt à l’arrivée (Bei Einlieferung abgegeben) était souvent vide, notamment dans les dernières années du conflit.

    Il ne faut pas non plus oublier qu’aucune fiche d’effets personnels n’était remplie pour ceux qui ont été assassinés dans les centres de mise à mort sans être enregistrés. Leurs biens étaient spoliés dès leur arrivée au camp.

    Si vous avez d’autres informations à propos de ce document ou de toute autre source présentée dans l’e-Guide, nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir les partager avec nous à l’adresse eguide@arolsen-archives.org. Nous nous efforçons de compléter régulièrement les descriptions des documents – et le meilleur moyen d’y parvenir est de mettre toutes nos connaissances en commun.

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