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Fiche d’enregistrement du camp de Mauthausen

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Nummer23.06.1943Unterer leerer BereichBV DRName, Nachname, Geburtstag und -ortReligion, Stand, KinderFläche unter Kinder

Ce document est une fiche d’enregistrement provenant du camp de concentration de Mauthausen. Les fiches que comprend le fichier sont pratiquement toutes identiques. Seules celles des détenues se différencient légèrement, dans la mesure où les informations concernant leur métier ou leur confession sont directement inscrites sans être précédées des intitulés « profession » et « religion ». Les détenus secrétaires remplissaient les fiches d’enregistrement à la machine à écrire, les annotations manuscrites étaient rares.

Ce document est une fiche d’enregistrement provenant du camp de concentration de Mauthausen. Les fiches que comprend le fichier sont pratiquement toutes identiques. Seules celles des détenues se différencient légèrement, dans la mesure où les informations concernant leur métier ou leur confession sont directement inscrites sans être précédées des intitulés « profession » et « religion ». Les détenus secrétaires remplissaient les fiches d’enregistrement à la machine à écrire, les annotations manuscrites étaient rares.

Informations générales sur les documents des camps de concentration

Autres exemples

Questions et réponses

  • À quel endroit le document a-t-il été utilisé et qui l'a créé ?

    Après avoir parcouru sept kilomètres à pied entre la gare et le camp de concentration de Mauthausen, les arrivants devaient passer par différents services d’enregistrement. À l’instar de la section politique, du bureau de l’affectation au travail et de l’infirmerie (Revier), le secrétariat consignait lui aussi les informations clés sur les détenus dans son propre fichier.

    Les détenus secrétaires géraient le fichier d’enregistrement des femmes et des hommes enfermés à Mauthausen et dans les camps annexes placés sous son administration. Les données importantes sur les détenus étaient notées sur des fiches en papier selon un modèle prédéfini.

  • Quand le document a-t-il été utilisé ?

    On suppose que le camp de Mauthausen a utilisé des fiches d’enregistrement au moins de 1941 à la libération en 1945. Une fiche d’enregistrement a même été créée pour Roszi Einhorn, une Juive hongroise, lors de son arrivée du camp de concentration de Mittelbau-Dora, le 5 avril 1945, c’est-à-dire quatre semaines avant la libération de Mauthausen.

  • Dans quel but le document a-t-il été utilisé ?

    Les fiches d’enregistrement servaient à établir des statistiques sur les prisonniers détenus dans chaque camp de concentration. L’une des tâches du secrétariat était de transmettre le nombre total de détenus (relevé des effectifs ou Stärkemeldung) ainsi que des informations sur divers groupes de détenus. Une instruction datant de 1941, destinée au détenu secrétaire du camp (Lagerschreiber) de Mauthausen, montre à quel point le fichier était crucial. On peut y lire à propos de la « vérification ou [de]la modification du fichier », que « ce travail est l’un des plus importants, car le fichier sert de base au traitement correct et ordonné de toutes les questions, précisions et constatations qui se présentent. Il doit être tenu à jour avec une extrême rigueur pour le détail. » (Mémorial du camp de Mauthausen, F/17/01, p. 1)

    Une particularité des fiches d’enregistrement de Mauthausen est qu’il n’y figure ni le nom du camp d’où venait le détenu ni le block de Mauthausen ou du camp annexe dans lequel la ou le détenu avait été placé. Elles ne précisent pas non plus la liste des kommandos de travail, à l’inverse de ce qui se faisait au camp de Buchenwald, ni les transferts dans d’autres camps comme sur les fiches d’enregistrement du camp de Dachau. Au lieu de cela, les détenus secrétaires de Mauthausen consignaient ces informations dans divers registres des arrivées, gérés entre autres à la section politique et au service du courrier. Le camp de Mauthausen disposait par ailleurs d’un fichier de block détaillé composé de fiches sur lesquelles il était possible de noter des renseignements en sus du numéro de block. Ici, les exceptions confirment la règle. En effet, certaines fiches d’enregistrement mentionnent même la fonction que le détenu avait au sein du camp. Toutefois, les détenus secrétaires n’ajoutaient en règle générale que peu de compléments d’information et d’actualisations manuscrites sur les fiches des hommes.

    Il en allait autrement pour les fiches d’enregistrement des détenues. Les femmes n’ont été intégrées au système du camp de concentration de Mauthausen que lors des dernières années de guerre. Elles étaient notamment détenues depuis septembre 1944 dans les camps annexes anciennement administrés par le camp de Ravensbrück, où elles travaillaient dans la production d’armement. La majorité des détenues n’est arrivée dans le camp principal, déjà surpeuplé à l’époque, qu’après les évacuations et les marches de la mort de Ravensbrück, Auschwitz ou Groß-Rosen et des anciens camps annexes de Flossenbürg. Il est important de souligner qu’une partie des 10 000 femmes passées par Mauthausen ou l’un des camps annexes n’a pas été immatriculée. De nombreux convois n’ont fait l’objet d’aucun enregistrement, avant tout lorsque les femmes étaient à nouveau déportées ailleurs peu de temps après. Près de 3 000 fiches d’enregistrement de détenues existent encore aujourd’hui. Leur structure reprend celle des hommes, exception faite du nom des rubriques précédant les données personnelles des femmes. Ces dernières étaient simplement dactylographiées, sans les intitulés « profession », « religion » ou « enfants ». Certaines fiches de détenues comportent également quelques indications manuscrites sporadiques, par exemple sur les transferts vers le camp de Bergen-Belsen. Sur d’autres fiches, on trouve des abréviations manuscrites, telles qu’Entl. (Entlassung), qui signifie libération. Les libérations ponctuelles d’un petit ou d’un grand nombre de détenus ont en effet existé pratiquement jusqu’à la fin de la guerre. En avril 1945, par exemple, le Comité international de la Croix-Rouge a réussi à faire sortir 750 femmes et 600 hommes. La mention Entl. remonte ainsi à l’époque antérieure à la libération du camp de Mauthausen.

  • Quelle est la fréquence du document ?

    Les archives du musée national Auschwitz-Birkenau contiennent environ 60 000 fiches d’enregistrement originales provenant du camp de concentration de Mauthausen. Sachant que près de 190 000 personnes ont été détenues à Mauthausen et dans ses camps annexes, il manque une grande quantité de fiches d’enregistrement de prisonniers. Des coups de sonde permettent de penser que la majorité des fiches conservées sont principalement celles des 65 000 prisonniers libérés en mai 1945. Les fiches des détenus décédés auparavant dans le camp n’ont pas été retrouvées à ce jour. Près de 3 000 fiches d’enregistrement sauvegardées concernent des prisonnières. Les Arolsen Archives possèdent tous ces documents sous forme de copies ou d’impressions de microfilm.

  • Que faut-il prendre en compte dans ce document ?

    Contrairement aux fiches individuelles de détenus, par exemple, le nom du camp d’établissement ne figure pas sur les fiches d’enregistrement. Ici, le numéro du fonds attribué au document peut aider à l’identifier. On reconnaît les fiches d’enregistrement du camp de Mauthausen à la cote 1.1.26.

    Les fiches d’enregistrement donnent l’impression d’un enregistrement ordonné dans les camps de concentration. Pourtant, en cas d’afflux de grands convois, l’inscription des hommes et des femmes était faite à la hâte, sous les coups et les insultes. Les SS et la Gestapo se servaient des procédures d’arrivée pour faire la preuve de leur pouvoir. C’est pourquoi de nombreux détenus se souviennent d’injures, de violences et de brimades lors de leur enregistrement.

    Si vous avez d’autres informations à propos de ce document ou de toute autre source présentée dans l’e-Guide, nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir les partager avec nous à l’adresse eguide@arolsen-archives.org. Nous nous efforçons de compléter régulièrement les descriptions des documents – et le meilleur moyen d’y parvenir est de mettre toutes nos connaissances en commun.

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