Les fiches individuelles de détenus étaient créées, même si le « transport », c’est-à-dire le transfert, avait tellement affaibli la personne qu’elle n’était plus en état de parler, voire déjà décédée à l’arrivée dans le camp. Les Arolsen Archives conservent ce type de fiches pour des personnes transférées d’Auschwitz à Buchenwald et Dachau. Souvent, on ignorait jusqu’à leur nom. Les fiches individuelles de détenus contiennent des mentions telles que « n’est pas en état d’être interrogé » (vernehmungsunfähig), « mort inconnu » (unbekannter Tote) ou « décédé pendant le transport » (während des Transportes verstorben).